Numéro 4

Quand le tricot descend dans la rue

En 2005, l’Américaine Magda Sayeg s’ennuyait dans sa boutique de vêtements quand elle eut l’idée de décorer la porte d’entrée de son magasin en la recouvrant de tricot. Devant l’enthousiasme des passants, elle décide de continuer, commençant par recouvrir le panneau de signalisation en face de sa boutique pour finir par investir tous les stops de son quartier !Très vite, elle réunit d’autres tricoteuses pour former Knitta Please, un gang de filles opérant la nuit et de façon clandestine pour « ré-humaniser » la ville. Leurs armes : des aiguilles à tricoter, des pelotes de laines et une imagination sans limite. Quelques vidéos postées sur le web et le « buzz » était lancé : le mouvement du yarn bombing - littéralement « attentat au fil » - venait de naître. Aujourd’hui, cet art de rue transformant arbres, escaliers, réverbères, statues et véhicules en créa- tions colorées à la manière du graffiti, est pratiqué sur tous les continents. Devenue une artiste très sollicitée, Magda Sayeg n’a quant à elle rien perdue de sa spontanéité. Le temps d’un échange vidéo sur Skype entre Paris et Austin (Texas), elle se raconte, livrant au passage une réflexion inté- ressante sur ce que certains considèrent désormais comme un nouveau mouvement artistique contemporain.

Faites du bruit pour Wonderflu

Ils écument les scènes parisiennes depuis déjà quelques années. Leurs influences : Pavement, Pixies, Sonic Youth ou encore Dinosaur Jr. Leur musique : du rock indépendant accrocheur mais jamais figé dans le temps. Grégory, Javier, Grégoire et Marco forment, avec Wonderflu, l’un des groupes d’indie rock les plus prometteurs du moment. Avec deux très bons mini-albums au compteur, la création de leur propre label et de l’humour à revendre,Wonderflu a assurément plus d’un atout en main pour devenir un groupe qui compte. A l’occasion d’une rencontre dans un bar parisien, échanges à bâtons rompus avec Grégory (chant et guitare) et Javier (guitare). L’occasion d’évoquer notamment avec eux les difficultés rencontrées aujourd’hui par les jeunes groupes de rock pour exister sur la scène musicale française.

La tête dans les nuages

Ses œuvres aussi audacieuses que poétiques font le tour du web depuis quelques mois. Entre illustrations et photos, le travail de Thomas Lamadieu invite au rêve, rappelant le plaisir qu’on a tous eu un jour, enfant, à imaginer des formes ou des personnages en regardant les nuages dans le ciel. Rencontre, au détour de l’une de ses expositions parisiennes, avec un jeune artiste sensible et authentique.

Les jours heureux

visuels: Charlotte Badelon

C'est peut-être l’un des blogs les plus émou- vants de l’Hexagone. Un concentré de petits moments de vie et de « Do it yourself », super- bement mis en images et né d’une envie simple, « celle de montrer que l’on peut trouver le beau en tout et partout. » Son auteur, Elisa Gallois, 36 ans, s’explique : « Je veux transmettre à mes enfants cette idée que l’on a beaucoup de choses autour de nous et qu’il suffit souvent d’ouvrir les yeux pour les voir. » Maman de Jules et de Lou, cette grande rêveuse - comme elle se définit elle-même - au visage de madone réunit chaque jour plusieurs milliers de visiteurs sur Et Dieu Créa, un blog à mi-chemin entre carnet de bord familial et expériences créatives en tout genre.

La pédagogie Montessori

« L’enfant n’est pas un vase que l’on remplit, mais une source que l’on laisse jaillir » avait l’habitude de dire Maria Montessori. Première femme médecin d’Italie et grande pédagogue, Maria Montessori a étudié pendant 50 ans les enfants de milieux sociaux et culturels très défavorisés et en grande difficulté d’apprentissage. Elle en a élaboré une pédagogie qui repose sur des bases scientifiques, philosophiques et éducatives.

Chris Stain, l’autre Amérique

Né en 1972 à Baltimore, Chris Stain, aujourd’hui installé à NewYork,est un artiste autodidacte souvent associé au « Social Réalisme Américain ». Son travail rappelle celui des célèbres photographes Walker Evans et Dorothea Lange,connus pour leurs portraits de l’Amérique en crise pendant la Grande Dépression des années 30. Toujours du côté des laissés-pour-compte, le street artist américain s’attache lui aussi aux regards de ces anonymes qui font l’Amérique d’aujourd’hui.

L’art est un jeu d’enfant

Pas encore 25 ans. Une personnalité vive et attachante. Et surtout un talent fou. Alexandra Bruel fait partie de ces rares artistes dont le travail fait l’unanimité. Prouesses visuelles, concentré d’humour et génie de la mise en scène : trois ingrédients que l’on retrouve à coup sûr dans chacune de ses réalisations. Avec ce même outil de travail plutôt inattendu : la pâte à modeler ! Rencontre avec une étonnante plasticienne.

En coulisses avec Maud Heintz

C’est un métier que l’on devine sans pour autant bien en connaître les contours. Méconnue et trop rarement sous les feux de la rampe, la création de costumes est un savoir-faire qui joue pourtant un rôle certain dans la réussite d’un film ou d’une pièce de théâtre. « C’est l’un des élé- ments scéniques qui guidera le spectateur dans son imaginaire » explique Maud Heintz. A seulement 29 ans, cette jeune costumière a déjà expérimenté le métier du costume sous ses nombreuses coutures, participant à de nombreuses productions cinématographiques et scéniques parmi lesquelles les films Jappeloup de Christian Duguay et Sherlock Holmes II de Guy Richie ou encore La Muette de Portici, mise en scène par Emma Dante à l’Opéra Comique l’an dernier. Pour Surexposer, Maud Heintz dévoile, côté coulisses, l’art d’un savoir-faire qui se réinvente à l’occasion de chaque tournage et de chaque spectacle.

Le coup de crayon de Ryo Takemasa

Il y aurait beaucoup à dire sur les dessins de Ryo Takemasa : ces couleurs associées à de la texture, ces formes quasi-géométriques comme si elles avaient été découpées grossièrement ou encore ce sens du cadrage toujours maîtrisé, qu’il soit frontal, en plongée ou au grand angle. Une virtuosité technique, alliée à une esthétisme minimaliste, qui séduit souvent au premier coup d’œil tout observateur du travail de ce jeune illustrateur japonais. Gros plan sur les superbes dessins de Ryo Takemasa.

Leipzig, le nouveau Berlin

Deuxième plus grande ville de RDA après Berlin, Leipzig est longtemps restée dans les mémoires pour ses manifestations du lundi de l’automne 1989, aux cris de « Wir sind das Volk » (« Nous sommes le peuple »), qui ont précipité la fin du régime d’Erich Honecker et la chute du Mur de Berlin.Vidée de ses habitants partis à l’Ouest en quête d’un monde meilleur au début des années 90, Leipzig n’a alors plus guère fait parler d’elle avant de réapparaître récemment sur les écrans radars à la faveur d’un boom artistique sans précédent. Située à seulement un peu plus d’une heure de train de la capitale, Leipzig s’affiche aujourd’hui comme une ville en pleine renaissance urbaine. L’une des plus dynamiques d’Europe et même pour certains, à l’instar du New York Times, comme « the better Berlin » !

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