Avignon en scène(s) 2022

Sofia Adrian Jupither

par Anaïs Heluin

Le Festival d’Avignon accueillait pour la première fois en 2016 la metteure en scène suédoise Sofia Adrian Jupither avec deux spectacles : La Tigresse de Gianina Carbonariu et 20 novembre de Lars Norén. On la retrouve avec la dernière pièce écrite par cet auteur, Solitaire. Un étrange huis clos qui confine à l’absurde.

Anne Théron

par Manuel Piolat Soleymat

Anne Théron met en scène une Iphigénie contemporaine à l’Opéra Grand Avignon. Une Iphigénie signée Tiago Rodrigues, futur directeur du Festival d’Avignon, au sein de laquelle les protagonistes de la tragédie, s’extirpant du pouvoir des dieux, décident eux-mêmes de leur destin.

Abdel Bouchama

par Catherine Robert

Abdel Bouchama raconte l’histoire de Grégoire, dont les parents se disputent et qui n’aime pas l’école. Seul son grand-père Léon le comprend. Un spectacle pour se souvenir qu’on a été petit et comprendre comment devenir grand.

Gérard Gelas

par Manuel Piolat Soleymat

Réflexion sur le rapport des puissants au pouvoir et à l’image, Le Jeu du Président navigue entre comédie et tragédie pour analyser les mœurs de notre Ve République. Une pièce écrite par Julien Gelas et mise en scène par son père, Gérard Gelas, à qui l’auteur a succédé en 2020 comme directeur du Théâtre du Chêne Noir.

Ahmed Madani

par Catherine Robert

Depuis dix ans, Ahmed Madani construit Face à leur destin, triptyque dont chaque volet met en miroir une création grand format et une autre plus intimiste. Au non du père, avec Anissa en pâtissière résiliente, fait contrepoint à Incandescences, présentée en 2021 au Festival d’Avignon.

Arnaud Anckaert

par Agnès Santi

Familier d’Avignon Off où ils ont présenté en 2019 Séisme et Toutes les choses géniales* de Duncan Macmillan, Arnaud Anckaert et la compagnie du Prisme reviennent à La Manufacture avec deux pièces d’auteurs britanniques, Si je te mens, tu m’aimes ?, une commande d’écriture à Robert Alan Evans, et Together, création française d’un texte de Dennis Kelly.

Guillaume Clayssen

par Catherine Robert

Mise en scène par Guillaume Clayssen, l’actrice Aurélia Arto nous offre de faire l’expérience de l’état d’hétéronymie vécu par Fernando Pessoa. Central dans la révolution poétique de l’auteur portugais, ce phénomène s’avère des plus féconds pour le théâtre.

Alessandro Serra

par Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens

Après Macbettu, adaptation très remarquée de Macbeth, auréolée de plusieurs prix et ovationnée partout où elle a été jouée, le fondateur de la Compagnie Theatropersonna, comédien et metteur en scène Alessandro Serra fait entrer dans son répertoire une autre pièce de Shakespeare : La Tempête.

Michèle Addala

par Manuel Piolat Soleymat

Allant de l’intime à l’universel en creusant le poétique et le politique, la directrice du Théâtre de l’Entrepôt et fondatrice de la Compagnie Mises en Scène reprend Ici Loin, présenté l’an dernier : une mise en abyme théâtrale qui sonde la question de l’avenir.

Par Dewaere moi

par Manuel Piolat Soleymat

Seul sur la scène du Théâtre La Petite Caserne, le comédien Djahîz Gil incarne un personnage d’acteur qui, engagé pour endosser le rôle de Patrick Dewaere, se sent pris d’un sentiment d’illégitimité. Une comédie existentielle écrite et mise en scène par Julie Allainmat.

La femme à qui rien n’arrive

par Anaïs Heluin

Pour échapper à la solitude, à la déshumanisation qui nous guette, Léonore Chaix a un remède : La femme à qui rien n’arrive. Dans ce conte moderne dont elle incarne l’unique personnage, le langage mène vers la reconquête des désirs.

La Machine de Turing

par Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens

Le spectacle, en forme de réhabilitation, inspiré à l’acteur Benoît Solès par la vie de ce génie mathématique au destin brisé Alan Turing, a raflé quatre Molières en 2019 dans la catégorie du théâtre privé. Meilleur spectacle, Meilleur auteur et comédien, Meilleure mise en scène.

Autoportrait à ma grand-mère

par Louise Chevillard

Patricia Allio entreprend un dialogue avec sa grand-mère au cours d’une performance qu’elle nomme « autoportrait ». Un questionnement touchant sur l’héritage familial et culturel.

Jan Martens

par Nathalie Yokel

Jan Martens crée pour la Cour d’honneur Futur Proche, une émouvante interrogation sur notre capacité à changer, avec quinze danseurs de l’Opera Ballet Vlaanderen, et la claveciniste polonaise Goska Isphording.

Ali Chahrour

par Agnès Izrine

Du temps où ma mère racontait est le deuxième volet d’une trilogie sur l’amour qui rassemble plusieurs histoires entre mère et fils. Ali Chahrour lève un pan de son histoire familiale, métaphore de la vie au Liban.