Des artistes en scène !

Le monde est une scène

par Emmanuel Daydé

S'il est vrai que "le monde entier est un théâtre" comme le prétend Shakespeare, les arts visuels ne peuvent décidément plus faire l'économie des arts de la scène, envahis en même temps par des artistes de générations aussi différentes que le metteur en scène Romeo Castellucci, le metteur en espace Aurélien Bory ou le chorégraphe plastique Eric Minh Cuong Castaing. Eh bien ! Dansez maintenant ?

Mélanie et Frédéric Biessy

par Tom Laurent

La Scala se raconte un nouveau chapitre

Théo Mercier

par Rosita Boisseau

L'homme, double de ses objets

Old Masters

par TomLaurent

La sérénité d'un quadrilatère

Entrez dans la danse

par Pascale Lismonde

La danse emmène, emporte, jusqu'à la possession. Avec danser brut au LAM à Villeneuve-d'Ascq, les commissaires Savine Faupin et Christophe Boulanger déploient en plus de 300 œuvres toutes formes d'expression des liens de la danse avec de l'art brut : sculptures, films, dessins en état de conscience modifiée, pantomimes ou danses magiques font surgir une forêt de gestes, de tracés éphémères, de mouvements volontaires ou non - des rondes enfantines aux tarentelles, de l'hystérie étudiée par Charcot à l'actuelle chorégraphie sous hypnose, ces formes de danse si vivantes sur les marges offrent un art de résistance aux normes.

Janos Ber

par François Jeune

Un chemin de peinture

Galatée désarme Pygmalion

par Vincent Quéau

Caravagesques, les femmes

Caravage, Van Loon, le désordre et la nuit

par Emmanuel Daydé

En projetant la crudité du réel dans la nuit de la fiction, Caravage révolutionne la peinture et la représentation de l’invisible au début du XVIIe siècle à Rome. Tandis que le musée Jacquemart-André à Paris analyse cette révolution en neuf chefs-d’œuvre du maître, posés en regard de ses contemporains aveuglés ou éblouis, BOZAR à Bruxelles fait sortir de l’ombre la grandeur nature oubliée de Théodore van Loon, premier caravagesque flamand. Le caravagisme est aussi un humanisme.

Calder, l’espace ouvert

par Tom Laurent

« Calder était inscrit dans la vie de la ville sans que les Montréalais ne le connaissent réellement », résume Nathalie Bondil, l’énergique directrice du Musée des Beaux-Arts de Montréal. Surnommé « L’Homme » par les danseurs qui en ont fait le repère de leurs fêtes électroniques et les promeneurs du parc Jean Drapeau, Les Trois Disques y dessine un vaste espace public depuis sa commande à l’artiste lors de l’Expo 67, étendant au ciel ses immenses arches en acier pour rendre mobile la vue de ses perspectives. Une première rétrospective au Canada consacrée à « l’Américain qui a fait bouger la sculpture » permet de s’ouvrir au potentiel de l’espace, que Calder n’a eu de cesse de vouloir rendre dynamique.

Paula Rego

par Cécile Debray, Amélie Adamo

Au musée de l’Orangerie, l’exposition de Paula Rego (née en 1935 à Lisbonne) s’ouvre comme l’histoire d’un conte : entre réel et fantastique, enfance et monde des grands, on pénètre l’obscurité, on s’immisce sous une arche, à la rencontre d’étranges créatures suspendues dans le ciel. Peuplant les tableaux, des bêtes et des hommes invitent à une danse baroque et ambivalente où tournoie la ronde cruelle du monde. L’exposition, orchestrée par Cécile Debray, révèle la singulière force de l’univers d’une artiste encore trop peu montrée en France. Rencontre avec la commissaire.

Martial Raysse

par Philippe Piguet

Le peintre et le Louvre

Frédérique Lucien

par François Jeune

Frédérique Lucien, depuis trente ans, éclipse en même temps l’un par l’autre dessin et couleur, traces et découpes, figuration et abstraction, fleurs et corps ou pour le dire autrement avec Didier Semin « la proximité du sexuel et du botanique ». Dans ses travaux récents, Frédérique Lucien développe des couleurs vives et tramées, des contrastes colorés à la limite du baroque, qui saturent le dessin des végétaux. Frédérique Lucien est une artiste « entomologue ». Plutôt que des papillons ou au-delà des déclinaisons végétales, ne s’agit-il pas, pour cette artiste souple et précise, en épinglant et découpant différents modes de couleur, d’une entomologie de la couleur ?

Les langages migrateurs de Mark Brusse

par Carla Baccaria

Proche dans les années 1960 des expérimentations des Nouveaux Réalistes et du groupe Fluxus, l’art aux mille et une clés de lecture de Mark Brusse interpelle par son caractère nomade. En plus de la parution de sa monographie, Un peu de sel sur la queue d’un oiseau, trois expositions lui sont consacrées à Paris en cette fin d’année 2018. L’occasion de revenir avec lui sur plusieurs moments d’une œuvre décidée à rester mobile.

Iconem et la technologie numérique, au service du patrimoine en danger?

par Olympe Lemut

Recueillant sur le terrain des milliers de données et les compilant pour produire des images en 3D, Iconem les utilise ensuite pour produire de grandes expositions ou des projets de reconstruction. Fondée en 2013, la start-up française est donc avant tout un fournisseur de services, un prestataire pour des gouvernements ou des établissements culturels, dont le dernier en date est l’Institut du monde arabe à Paris, qui présente cet hiver l’exposition numérique Cités millénaires.

Cités millénaires et fascination du virtuel

par Olympe Lemut

L’Institut du monde arabe expose des images spectaculaires pour une immersion dans des sites détruits en Syrie, Irak et Libye, au risque de se détacher de la réalité du terrain.

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