L’art comme horizon

Une œuvre, un.e artiste, un jour

L'art comme horizon

Pompéi

par Emmanuel Daydé

Vivre et laisser mourir à Pompéi

Cézanne, l’influence transalpine

par Emma Noyant

Cézanne ne s’est jamais rendu à Rome, ni même en Italie. Et pourtant. Curieux sans être voyageur, entre influences électives et force de carac- tère, l’exemple de ses prédécesseurs italiens ou ayant vécu en Italie aux XVIe et XVIIe siècles conforte son affirmation d’une manière qui lui est propre, comme l’expose le musée Marmottan-Monet.

Turner, voir le feu

par Tom Laurent

Si ces derniers mois ont connu des horizons rabattus, l’exposition Turner du musée Jacquemart-André, pour relativement ramassée qu’elle est – dix peintures et une soixantaine d’aquarelles venues de la Tate sur les milliers de travaux sur papier qu’a laissés le Britannique –, dessille largement.

La condition humaine selon Rebeyrolle

par Emma Noyant

L’on aurait tort de se priver d’un passage à l’Espace Paul Rebeyrolle, qui célèbre ses 25 ans d’existence en expo- sant les quelque 50 pièces de son fonds permanent et conduit à se confronter à un discours en peinture d’ordre politique et social comme peu de nos jours. En effet, le caractère expressionniste des corps et figures animales exposés en dit long sur notre condition humaine.

Gino di Maggio

De la même génération que Ben, Daniel Spoerri ou Piero Manzoni, l’Italien Gino di Maggio s’est fait l’accompagna- teur de l’agitation artistique de ces iconoclastes et de leurs compagnons de route. Tissant un réseau d’affinités transalpines, il a également gravité du côté des avant-gardes japonaises et coréennes. Les Abattoirs de Toulouse, portés par leur directrice Annabelle Ténèze à relire certains mouvements historiques de l’art contemporain, lui ont ouvert leurs portes pour une exposition tout sauf momifiée.

Brognon Rollin, l’irruption du travailleur

par Tom Laurent

Duo belgo-luxembourgeois travaillant ensemble depuis 2006, David Brognon et Stéphanie Rollin ont le goût des systèmes comme autant de manières de sonder les écarts de perception. Leur mode de prédilection consiste en l’espèce à indexer un phénomène sur un autre – ou plutôt, sur l’une de ses manifestations –, comme le suggère leur exposition au MacVal.

Normandie impressionniste

par Tom Laurent

En plaçant la manifestation sous le double signe de la couleur et de l’industrialisation, son commissaire général Philippe Piguet a vu large. Et permet d’ouvrir à des lectures renouvelées la geste impressionniste, en correspondance avec les transformations de son temps et les révolutions artistiques qu’elle a suscitées.

Impressionnismes, hymne à l’instant

par Emma Noyant

Prenant le parti de cette « couleur au jour le jour » qui donne son thème à la quatrième édition de Normandie Impressionniste, le musée de Louviers s’offre une exposition sur la relation entretenue par les impressionnistes avec le temps. Hétéroclite, l’ensemble rassemble des peintres du groupe tels que Pissarro, Monet, Signac ou Renoir, mais aussi les moins connus Charles Frechon, Léon-Jules Lemaître ou Albert Lebourg, souvent réunis sous la bannière de « l’École de Rouen ». Manière de montrer que ces artistes de la même génération s’étant souvent côtoyés étaient animés par des intentions similaires.

Les maîtres du haut jardin

par Emmanuel Daydé

Utopie artistique verte, le Domaine de Chaumont-sur-Loire n’a pas pu, comme tant d’autres, célébrer le sacre du printemps en mars dernier, et s’est vu contraint de laisser sous serre sa Saison d’Art et son Festival international des jardins pendant deux mois. Si l’épidémie de coronavirus n’a pas changé le monde, elle aura au moins permis de changer de regard, tout particulièrement sur la nature, notre part manquante. À la faveur du déconfinement, le Centre d’Arts et de Nature de Chaumont pourrait bien marquer l’été de sa saison blanche et sèche avec ses maîtres jardiniers, comme issus du merveilleux château de Hautjardin de Game of Thrones, dont les murailles circulaires s’entourent, dit-on, d’un labyrinthe végétal qui les protège. Chassez le naturel ? À Chaumont, il revient au galop.

Fabien Mérelle

par Philippe Piguet

Vêtu de son éternel pyjama, il n’a de cesse de se représenter, seul ou en famille, sinon de représenter les membres de celle-ci, dans des saynètes improbables dont il laisse le regardeur imaginer le contexte narratif. Qu’il dessine sur une feuille de papier, un morceau de pierre, voire un de ses propres dessins d’enfant, Fabien Mérelle constitue une œuvre qui balance entre absurde, prise de conscience environnementale et réflexion sur la fragilité de la condition humaine. Les images qu’il s’invente et la façon dont elles adviennent procèdent d’un regard sur le monde qui va de l’intime à l’universel. D’une absolue singularité, sa démarche nous invite au dessillement, sans jamais se priver ni d’humour, ni de poésie.

Olivier Masmonteil

par Juliette Soulez

Art Paris Art Fair, une exposition collective à la galerie Catherine Issert à Saint-Paul-de-Vence, l’inauguration de l’hôtel San Regis à Venise pour lequel il a réalisé des fresques en hommage au Tintoret et des tableaux en hommage à Monet, qui avait séjourné dans l’hôtel, sa seconde exposition personnelle à la galerie Thomas Bernard autour du voile et de l’effacement et la pré- paration de son exposition personnelle au Suquet des Artistes à Cannes prévue cet été : la riche actualité qui attendait Olivier Masmonteil a été suspendue sou- dainement par le confinement. Persuadé qu’en cette période si particulière, l’art doit être plus que jamais une ouverture sur le monde, Olivier Masmonteil a immédiatement proposé un « Journal de la Culture » diffusé deux fois par semaine sur les réseaux sociaux et YouTube.

Peter Klasen, la peinture-avertissement

par Tom Laurent

Invité par Gérald Gassiot-Talabot à participer à l’exposition Mythologies quotidiennes en 1964, Peter Klasen partage toujours avec lui la revendication d’un « subjectivisme créateur » – que le critique de la figuration narrative opposait à l’époque à l’« objectivité monumentale du pop art ». Robinets, moteurs, poignées, baromètres ou images de corps par fragments, motifs signalétiques d’avertissement rencontrent dans ses compositions frontales de ces dernières années ses réinterprétations d’œuvres iconiques de Schwitters, Léger, Mondrian ou Malevitch, mais aussi El Greco, Friedrich et Picasso.

Alix Le Méléder

par François Jeune

Alix Le Méléder pratique la peinture avec une implication totale et détachée de ses résultats. Détachée du sujet, de la narration d’une part et des enjeux formels de la peinture d’autre part. Mais alors, où place-t-elle les finalités de sa peinture ? Détachée aussi car elle a arrêté la peinture en 2011, ou plutôt la peinture se serait arrêtée, la nécessité de peindre aurait cessé pour elle. Elle présente à l’été 2020 dans les salles du château de Tours une rétrospective de ses peintures. Comment, pour Alix Le Méléder, conjuguer les enjeux de la peinture, sa fin avec ses fins ?

Impressions picardes

par Vincent Quéau

La renaissance d’une collection publique marque toujours un événement, surtout quand, comme pour le musée de Picardie, la jouvence, scandée d’ouvertures partielles, s’est étalée sur dix ans. Résultat? Une demi-teinte.

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