À la croisée du dessin, de la photographie et de la peinture, Anthony Plasse déploie des toiles nées d’une « partition de gestes ». Son travail sur la lumière est actuellement visible dans deux expositions collectives : Chevaliers errantes à la galerie Zlotowski, à Paris, jusqu’au 28 juin 2025, et Sillages au Frac Auvergne, à Clermont-Ferrand, jusqu’au 31 août 2025.
François Rouan
Anthony Plasse
David Hockney
Un paysage
Fondation Louis Roederer
Pour la fondation Louis Roederer, qui fêtera ses 15 ans en 2026, la belle saison est riche d’actualités : remise de son Prix de la Révélation à la Semaine de la critique de Cannes le 21 mai, événement littéraire aux Domaines Ott (Provence) de Roederer Collection le 14 juin, exposition des pensionnaires de la Villa Médicis, à Rome, à partir du 27 juin. Si elle est loin des budgets pharaoniques d’autres fondations, comme Pinault ou Vuitton, son mécénat d’orfèvre fait dans la dentelle.
Tatiana Trouvé
Cette année, la Collection Pinault offre une carte blanche à l’artiste franco-italienne Tatiana Trouvé dans une grande exposition monographique au Palazzo Grassi, intitulée la Vie étrange des choses (commissariat Caroline Bourgeois et James Lingwood, jusqu’au 4 janvier 2026). Les espaces du site vénitien sont devenus des points de départ pour la création de plusieurs nouvelles sculptures et installations, placées à côté d’œuvres de ces dix dernières années, déjà exposées ou sorties des archives. Cette exposition comprend des œuvres importantes de la Collection Pinault, de musées internationaux et de collections privées. Les trois étages du Palazzo Grassi, remplis de sculptures, d’installations et de dessins, deviennent une sorte de labyrinthe mental où se croisent les mondes réel et imaginaire de l’artiste, nous entraînant dans une « errance » énigmatique et hors du temps.
François Rouan
Discret pendant des années, François Rouan est revenu sur la scène picturale avec une somptueuse exposition à la galerie Templon, à Paris, en 2023. Pour mesurer l’ampleur de son œuvre, il fallait bien deux rétrospectives. Après celle de ses Tressages au musée Fabre de Montpellier en 2017, voici celle Autour de l’empreinte au musée des Beaux-Arts de Lyon, du 30 mai au 21 septembre 2025. Complexité des techniques et richesse des références rappellent opportunément que la peinture n’est pas qu’une question d’image.
Perspectives océaniques
L’océan est au cœur de toutes les attentions. La troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC) se tient du 9 au 13 juin à Nice tandis que la France a fait de 2025 « L’année de la mer ». Une riche programmation artistique et culturelle ponctue cette année. Caroline Ha Thuc participe à cette actualité avec l’ouvrage The Ocean Manifesto (1) qui, sous sa direction, présente les travaux de 77 artistes. Pour artpress, elle revient sur le changement de perspective sur le monde auquel contribuent les artistes qui s’intéressent à l’océan.
De quoi le curating est-il le nom ?
De quoi le curating est-il le nom ? Métamorphoses d’une pratique dans le champ de l’exposition est le titre du dernier ouvrage de Julie Bawin (La Lettre volée, 128 p., 18 euros). L’historienne de l’art et professeure d’histoire de l’art contemporain à l’université de Liège y retrace l’histoire du commissariat d’exposition devenu curating. De ses balbutiements au milieu du 19e siècle à ses évolutions actuelles, elle explore les moments clés qui ont façonné cette pratique aujourd’hui entre hyper- et dé- professionnalisation.