Anne Benhaïem

Doyen des festivals français de courts métrages, le rendez-vous grenoblois, s'il n"a pas atteint la renommée internationale de Clermont-Ferrand, n'a rien perdu de son charme au fil des ans. Animé depuis sa création par l'infatigable Michel Warren, il a pour particularité de se tenir en plein air, au cceur de la vieille ville de Grenoble. Il fête cette année ses vingt-cinq ans. Nous avons demandé au maître des lieux et à un témoin de la première heure, Gilles Col- part, de nous raconter, chacun à sa manière et sans se concerter, l'histoire de ce festival. Souvenirs croisés sur une aventure au long cours.

Les films, devenus légendaires, de Guy Debord semblent sortir du silence où ils étaient confinés. Les différentes rétrospectives qui ont eu lieu (au Festival de Venise, au Festival de Pantin) et leur probable sortie prochaine dans une salle parisienne ôtent partiellement l"interdit qui pesait sur son oeuvre cinématographique.

Pas toujours très présent dans les festivals, le tra- vail d'Anne Benhaïem nous apparaît pourtant comme essentiel dans le paysage du court métrage. Elle ne cherche pas à plaire, elle ne rejoue pas la même carte, elle explore dans chacun de ses films une nouvelle piste, un nouveau risque. Une œuvre pourtant se dessine. Nous voulions depuis un bon moment nous en entre- tenir avec elle. Son dernier film, Humphrey Bogart et la femme invisible nous en a offert l"occasion.

Michael Haneke, Ulrich Seidl et Jessica Hausner pour le long. Virgil Widrich et Ruth Mader pour le court. Martin Arnold, Peter Tscherkassky ou Siegfried Fruhauf pour l'expérimental. .. Le cinéma autrichien récent recèle indéniablement une multitude de stars de l'Underground ou de l'establishment cinématographique mondial. État des lieux d'un territoire davantage connu pour son avant-garde historique et contempo- raine que pour sa production de films courts narratifs. Et pour cause ...

Ce qu'il reste à faire