Fernand Dumont - Hygiénisme - Art contextuel

En 1952- l'année de ma naissance, Fernand Dumont publie L'Ange du matin (Montréal, Éditions de Malte), son premier recueil de poésie. En 1970, il publie son second et dernier ouvrage poétique, Parler de septembre (Montréal, l'Hexagone). Je m'inscris alors en sociologie à l'université Laval où il enseigne.

L'hygiène peut tout corrompre, tout infecter, tout salir.

On pourrait s'interroger longuement sur l'étrange hystérie collective qui s'empare de la société américaine dès qu'il est question d'hygiène.

Un sentiment d'urgence « philosophique » vient à l'esprit de celui qui constate combien le néolibéralisme est aujourd'hui maître du terrain idéologique et comment il constitue un des mouvements intellectuels les mieux financés, sans doute à cause de sa fonction instrumentale dans la dissimulation du pouvoir de ceux qui dominent le marché.

La compagnie Polyco œuvre dans le domaine de l'incorporation alimentaire officiellement depuis trois ans (janvier 1995) mais ses recherches fondatrices ont débuté en 1990.

Il y a 25 ans, soit le 1er mai 1972, Joseph Beuys exécutait une action importante sur la place Karl-Marx, à Berlin-Ouest.

« Tandis que des personnes commençaient à se «servir» d'autres, certaines des valeurs attachées au rang se modifièrent. L'individu bien soigné indiquait qu'il avait quelqu'un à son service pour s'occuper de lui. Ceci est devenu un élément d'aisance sociale, de classe. La saleté est principalement ce qui sépare les classes et les castes tout autour du monde. C'est un mythe. »

Du grand renfermement au petit appartement : les infrastructures du vivant.

L'art contextuel polonais, principalement par l'apport de Jan Swidzinski, est une sorte de prolongement d'une attitude propre aux arts visuels depuis qu'une des tâches de l'artiste vise que «l'art dise la vérité sur l'art».

Ce texte suscite certaines attentes et en même temps quelques obligations de ma part. Les attentes, je pense, seraient à formuler en ces termes : avec la perspective de la fin des années quatre-vingt-dix, suis-je d'avis que ce dont j'avais parlé, discuté et ce pour quoi j'avais cherché à convaincre mes auditeurs et mes lecteurs au milieu des années soixante-dix, se justifiait par l'état de l'art à cette époque ?

Nous publions ce texte écrit il y a dix ans par un artiste de Québec qui a toujours défendu l'objectif de la création.

Le printemps 1997 donne le signal des grandes manifestations sur les scènes internationales du champ de l'art : à La Havane pour la Sixième Biennale marquée par des réflexions sur Las Memorias Colectivas (mémoire et identité collectives), à Venise pour la sérénissime Biennale où les œuvres des artistes représentant leurs pays envahissent les pavillons et à Kassel en Allemagne pour la non moins remarquée documenta où, pendant cent jours, cent artistes interviendront dans l'axe d'un art plus cérébral, plus conceptuel et technologique que pulsionnel.

Extrait d'une entrevue de Rémi Boisnot avec Frédéric Lecomte, réalisée pour l'OEil de Poisson en vue de la publication de Propos d'artistes (à paraître).