Un simple accident de Jafar Panahi

C’est un voyage au bout de l’ennui que nous propose Kogonada avec cette romance monotone qui imagine la rencontre de deux citadins solitaires (Colin Farrell et Margot Robbie), coincés de leur plein gré dans des pans de leur passé par les fantaisies d’un GPS.

Dans un futur proche, Yuta et Kou, deux amis lycéens passionnés de techno, aiment défier l’ordre établi avec leurs amis. Une provocation de trop et l’annonce d’un tremblement de terre vont bouleverser leur insouciance. Bien plus qu’une dystopie.

Félix Dufour-Laperrière (Ville Neuve, Archipel ) interroge, dans une animation d’une inventivité de chaque instant, la pertinence et le coût de la radicalité. En termes formels comme politiques, le film a tout du laboratoire, et rien de la doctrine.

“ Les films, avant d’être des récits, sont des espaces mentaux ”

Un flic et une psychiatre mènent conjointement l’enquête pour retrouver une petite fille, enlevée par un mystérieux inconnu possiblement récidiviste. D’abord intéressant parce que situé à Alger, ce polar de facture classique s’avère un brin décevant.

Un couple des années 1950, projeté en 2025, découvre l’émancipation féminine et le recul du patriarcat. Pour son premier long métrage, Vinciane Millereau tire de cet argument une comédie temporelle à la fois drôle et touchante, malgré quelques facilités.

Le cinéaste ukrainien Sergueï Loznitsa chronique l’invasion de son pays par la Russie. Choisissant de reléguer hors champ le front, il compose un panorama du quotidien incertain de ses concitoyens. Et propose ainsi une mise en récit ambitieuse et dense.

Huit ans après Petit Paysan, Hubert Charuel revient avec Météors, co-écrit et coréalisé avec Claude Le Pape, et présenté à Cannes dans la section Un Certain Regard. Un film sombre et sensible sur la dépendance, les amitiés cabossées et la “diagonale du vide”. Rencontre avec deux artistes pour qui le territoire est aussi une mémoire vive.