W. G. Sebald, topographie de la mélancolie

Espaces 34 entreprend la salutaire réédition de l’oeuvre théâtrale de Patrick Kermann, peuplée de vivants bien gisants.

Terre d’accueil de la littérature russe (de Varlam Chalamov à Vassili Grossman), le goût des éditions Interférences pour l’étrangeté les pousse aussi à visiter d’autres rivages.

Contre l’oubli et la destruction, cultivant avec une mélancolique ferveur un champ narratif fertile, l’écrivain allemand W. G. Sebald (1944-2001) est parvenu à donner des mots aux hommes défaits – mais survivants.

L’écriture pour Sebald est un engagement, un combat résolu à partir de et contre la douleur, le deuil et l’oubli. Ayant consacré à l’auteur allemand la première étude parue en France, Martine Carré nous guide à l’intérieur de ce labyrinthe.

Avec Ma mère musicienne…, Louis Wolfson choisit de défier, dans sa langue, la mort et la littérature.

Chantre de l’autobiographie à nu, Yves Charnet disperse les morceaux d’un portrait brisé où l’auteur se reflète en admirateur d’un torero landais. Une forme d’auto aficion.

Argentine, trente ans après la chute de la junte. Avec Mapuche, Caryl Férey fonce dans les dédales d’une mémoire bafouée.

C’est avec une cruelle ironie que Fernanda García Lao, prometteuse romancière argentine, explore la sphère familiale, dévorée par les démons et un désir d’absolu.

Avec Bas monde, deuxième roman radical de Patrick Varetz, la langue s’érige en instrument de survie.