Marina Hands

Elle joue jusqu ’à mi juillet Arkadina dans Une Mouetted’après la pièce de Tchekhov que met en scène d’Elsa Granat à la Comédie-Française. Et puis Marina Hands reprendra quelques jours plus tard dans la Cour d’honneur du Palais des papes d’Avignon son rôle de Doña Prouhèze dans Le Soulier de satindans la version signée Eric Ruf. Rôle pour lequel elle vient de décrocher le Molière de la Comédienne dans une pièce de théâtre public. La pièce qui a été créée il y a quelques mois a galvanisé tous les publics. Pas une âme qui n’ait résisté à cette histoire d’amour impossible au temps des Conquistadors entre Prouhèze la femme d’ un gouverneur de l’ancien monde et Don Rodrigue un jeune capitaine parti en Amérique sur les traces de Christophe Colomb. Un amour absolu qui vise l’éternité. Pour l’actrice, qui avait vu petite la version d’Antoine Vitez à Avi- gnon avec sa mère Ludmila Mikaël en Prouhèze, jouer ce rôle permet d’explorer encore et encore le questionnement existentiel qui traverse l’œuvre de Claudel. Questionnement qu ’elle partage avec cette troupe de comédiens où elle puise les ressources nécessaires pour faire de ces huit heures de théâtre un enchantement.

Le Navire Utopiequi affronte les tempêtes et l’actualité !

La 29e édition du Festival de la correspondance de Grignan se met “en quête de sens et de sacré” . Au programme, des comédiens, metteurs en scène, au- teurs de toutes générations (Brigitte Fossey, Jo- hanna Boyé, Sylvain Tesson, David Foenkinos…) qui viennent célébrer l’art épistolaire, sous l’égide d’Eric-Emmanuel Schmitt. Echange avec un “dilet- tante extrêmement actif” .

Ce sera Le Barbier de Séville de Beaumarchais dans une mise en scène de Jean-Philippe Daguerre (tout juste récompensé par cinq Molières pour sa pièce Du charbon dans les veines) qui illuminera les Fêtes noc- turnes de Grignan cet été. Une première et “un privi- lège” pour une compagnie indépendante, dans cette lignée de metteurs en scènes venus du théâtre public.

Depuis 1999, la Compagnie La Machine est la créa- trice de machineries spectaculaires et festives comme l'Eléphant à Nantes, le Minotaure à Tou- louse, ou le Dragon à Calais. En 2007 elle se lance dans l’aventure pyrotechnique pour l’événement Feux d’Hiver du Channel de Calais. Aux manettes du show, Pierre de Mecquenem va ensuite créer d’autres feux. Dernier en date Pyromènesau Festival Mimos qui invite les spectateurs à participer au spectacle.

Dans le cadre du festival de Tragédies, au Théâtre National de Nice, Muriel Mayette-Holtz met en scène Le Professeur. Après Bérénice, elle retrouve la comé- dienne Carole Bouquet pour un seule en scène au- tour d’ une tragédie cette fois contemporaine et pleine d’actualité : celle de Samuel Paty, un profes- seur assassiné pour avoir montré à ses élèves des ca- ricatures de Mahomet parues dans Charlie Hebdo.

Sébastien Azzopardi est propriétaire de théâtres privés em- blématiques à Paris. Il possède avec Francis Nanni le Palais- Royal, le Michel et vient de racheter avec le producteur Pascal Guillaume le Saint-Georges. Auteur, metteur en scène et comédien, il ouvre la programmation du Théâtre Gaîté Rive Gauche qui vient de changer de direction avec sa fameuse Mission Florimont. Pour lui, il n’ y a pas de mis- sions impossibles !

79e édition du 5 au 26 juillet